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30 mai 2022

Quitter en beauté

Vous avez lu l’article de la semaine dernière, vous comprenez ce qui vous a empêché de sortir de cette situation durablement déplaisante, et pourtant vous hésitez encore ?

Vous vous dites que si vous n’êtes pas heureux dans votre nouvelle situation, dans votre nouveau job/couple/études…, vous aurez fait tout ça pour rien et que vous aurez perdu ce que vous aviez avant avec rien en échange? Mais rappelez-vous, vous n’êtes de toute façon pas heureux ! Au moins vous aurez augmenté les probabilités de le devenir !
Et comme vous n’êtes pas idiot, vous allez entreprendre votre nouveau projet riche de tout ce que l’expérience vous a appris : Vous savez quel genre d’environnement professionnel vous ne voulez plus, ce que vous ne pouvez plus tolérer dans un couple, le genre de matières qui vous ennuie profondément à la fac…Il y a donc de fortes chances que vous soyez moins malheureux, voire que vous soyez enfin heureux ! La vie est une suite d’essais et d’erreurs, et vous ne pouvez pas parvenir à ce que vous voulez sans un certain nombre d’essais, ce qui implique aussi d’y mettre fin pour passer au suivant.

Ensuite, souvenez-vous que le monde n’est pas binaire. Ce n’est pas réussi ou raté. C’est pourquoi il est très important de calibrer son objectif et de vous assurer qu’il est raisonnable. Il est très à la mode de vous encourager à voir très grand, à ne pas limiter vos ambitions, et si cela peut avoir un effet d’impulsion, c’est aussi ce qui fait que parfois, quitter une situation ressemble à un échec quand c’est en fait une réussite, mais d’une autre ampleur :  Quitter un partenaire de vie après 20 ans de vie commune et 3 enfants, est-ce un échec ? Doit-on attendre de tout être humain qu’il soit monogame et heureux pendant 50 ans ? Certes cela arrive, mais n’est-ce pas une exception ? Avoir élevé 3 enfants, s’être épaulé pour développer la carrière professionnelle de chacun, s’être soutenu dans les moments d’adversité pendant 20 ans, avoir noué des liens heureux avec la famille de l’autre, avoir créé un cercle d’amis, tout cela ne doit-il pas être mis au crédit du couple et être vécu comme une réussite, qu’une séparation n’effacera jamais ? Une tranche de vie professionnelle réussie mais qui connait un ralentissement doit-elle être considérée comme un échec, et faut-il par là effacer tout ce qui a été réalisé, la création d’une équipe, le développement d’une activité, l’acquisition de nouveaux clients… ? Ce sont des choses concrètes qui, même si elles s’arrêtent, laissent des personnes qui ont eu un emploi, des produits qui ont rendu service, de la richesse qui a été créée, tant matérielle qu’humaine.
Apprendre à reconnaître que le succès a été au rendez-vous, même s’il n’est pas complet, permet à la fois de quitter une situation qui ne convient plus et de prendre le risque d’entamer une nouvelle aventure.

 

Le culte de l’objectif a ses travers, et il faut aussi comprendre qu’en fixant un objectif, on privilégie une de ses valeurs au détriment d’autres (typiquement le travail/la réussite/l’argent au détriment de la famille/la vie sociale).

Il est toujours intéressant d’avoir conscience de ce que vous avez négligé quand vous vous êtes fixé un but, et ce que vous pourriez gagner à ne pas l’atteindre.

Enfin, les objectifs initiaux, ceux auxquels vous devriez renoncer si vous décider aujourd’hui d’arrêter, sont rarement des objectifs à l’échelle d’une vie. Or ce sont les seuls qui méritent votre obstination. Les autres ne servent que de propulseurs, et peuvent être abandonnés lorsqu’ils ne servent plus l’objectif à long terme. Mais êtes-vous au clair sur ce dernier ?

 

Si vous lisez cet article, il est sans doute temps pour vous de prendre une décision.

La première chose à faire est donc de vous interroger sur votre objectif à long terme, ce qu’on appelle parfois la mission de vie. Qu’est-ce qui fera, à l’échelle de votre vie, quevous aurez l’impression de l’avoir réussie? Prenez le temps de répondre à cette question (un coach peut vous y aider).

Puis, à la lumière de cette mission, repassez en vue vos objectifs d’origine et vérifiez qu’ils sont acceptables aujourd’hui. Pour cela, n’oubliez pas que vous avez pris toutes vos décisions dans un contexte d’incertitude. De nouvelles informations ont pu vous arriver plus tard, l’environnement ou la personne peut avoir changé, et vous aussi. Ce que vous vouliez à tout prix à 20/30 ans n’est peut-être pas du tout ce que vous voulez à 40/50. Enfin, ce qui avait justifié votre décision d’origine peut avoir disparu. Vous n’avez peut-être pas atteint l’objectif initial, mais peut-être n’a-t-il plus de sens.

A ce propos, idéalement, il aurait fallu décider, à l’avance, jusqu‘à quel point vous êtes prêt à aller, et qu’est-ce qui vous ferait prendre la décision « d’arrêter les frais ». Si vous voulez gravir l’Everest mais que les conditions météo sont hostiles, c’est déjà un grand succès d’aller jusqu’à mi-chemin du sommet et c’est une décision intelligente et performante (vous restez en vie) de faire demi-tour. Appliquez cette image à votre vie professionnelle ou personnelle et vous pourrez sentir si le point où vous êtes rendu 1-peut être qualifié de succès et 2-requiert, pour votre bien-être, d’être le point final de cette entreprise-là (notez que le 2 peut suffire, tout n’est pas succès non plus et ce n’est pas grave).

Et quand vous vous lancerez dans votre nouvelle entreprise, souvenez-vous de cela, interrogez-vous sur la validité de votre objectif au regard de votre mission de vie, définissez les raisons pour lesquelles vous devriez renoncer (« je continue sauf si … ») et foncez !

 

Nous sommes au terme de cette série de 5 articles qui vous exposait les différents moyens de traiter une situation qui ne convient plus. N’oubliez pas que les programmes BLAST on pour vocation de vous mettre en action, et allez les découvrir ici :

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